PRCP Colomiers
Dans le cadre du PRCP (point rencontre chômeurs et précaires) de Colomiers (31) , je facilite des groupes de parole mensuels.
Désormais, en 2012 les groupes de parole se déroulent chaque dernier jeudi du mois au PRCP de Colomiers de 9h30 à 11h30.
Les nouveaux adhérents sont bienvenus!
Un article de l'association paru dans la dépêche.
Un des thèmes : vaincre ses peurs
Le thème précédent était la liberté d'être.
Comment être soi-même? Se détacher de notre éducation? de notre culture?
Comment savoir ce qui nous appartient ou pas?
Peut-on être libre au travail?
Comment ne pas être jugé en étant libre?
La liberté est-ce l'anarchie?
Qui suis-je?
Qui me donne la liberté d'être moi-même?
De nombreuses questions et de beaux échanges.
J'espère créer un espace-temps dans lequel les participants puissent se sentir libres de s'exprimer.
Le groupe de parole ou groupe de rencontre :
C'est un espace temps dans lequel les participants peuvent exprimer librement leur ressenti, leur état d'être du moment.
Ils sont accueillis entièrement, avec parfois leur mal-être, leur difficulté d'être, mais aussi nous sommes là pour partager des moments de joie, de découverte de soi et de l'autre dans un cadre rassurant, confidentiel et non-jugeant.
Je suis consciente des difficultés rencontrées par les demandeurs d'emploi, puisque j'ai moi-même traversé ces étapes dans ma vie personnelle. L'idée de créer ces groupes de parole m'est venue car tout simplement il me semblait plus juste d'écouter d'abord les personnes qui selon moi en avaient le plus besoin.
Être demandeur d'emploi c'est avoir un statut qui peut plomber toute bonne volonté. La définition même de ce mot me semble jugeante et connotée dans notre société de préjugés tenaces.
Ce "statut" implique souvent dans la tête de nombreuses personnes malheureusement des idées négatives, et on emploie d'ailleurs le mot aussi "inactif".
Peut-on être inactif aujourd'hui? Comment appeler une personne inactive lorsqu'elle recherche à plein temps du travail et se démène pour trouver de quoi vivre? C'est aussi être différent, ne pas être dans les normes que la société attend de nous. C'est à dire ne pas ou plus être productif.
Alors de ce constat, l'individu inactif porte son lourd fardeau, sa culpabilité de ne pas être intégré comme les autres dans une société en mouvement.
Pourtant, c'est là que j'ai rencontré l'humanité et la chaleur humaine.
Quand l'Homme n'est plus debout par son travail, il lui reste sa générosité d'être, sa joie de partager son repas avec l'autre, de donner le peu qu'il a.
Pour moi, cette étape difficile de la précarité nous fait contacter des valeurs plus humaines à mon sens qu'une société rivée à sa consommation.
Quel est le sens de la vie? Travailler pour consommer? se rapprocher de son double l'humain? Se connaitre mieux?
Peut-être des prochains thèmes à nos groupes de parole.