On s'écoute à Sète
Samedi 5 mars, 9h00, je pars direction Montpelliers.
Je co-facilite un groupe de parole dans l'après-midi à côté de Sète, plus exactement à Poussan.
Nous n'avons pas de local pour le moment, une personne du groupe nous accueille chez elle.
Je pars dans l'inconnu, lieu inconnu, maison inconnue... Je ressens un mélange d'excitation et de stress.
Un exercice intéressant pour lâcher prise, ne pas tout contrôler.
J'ai réservé une chambre d'hôtel à Sète pour le soir, je ne me sens pas capable de reprendre la route après une écoute de groupe de 3 heures.
J'ai prévu pour le lendemain dimanche au moins deux visites dans des musées avant de rejoindre ma petite famille. Remplir ce temps, n'est-ce pas un peu la peur du vide?
Après la facilitation je suis effectivement fatiguée. Nous nous retrouvons dans un café entre facilitateurs pour debriefer. Je commande un citron pressé. La serveuse me regarde de travers. Je ménage mon foie.
Je rentre à l'hôtel, je découvre ma chambre. Un placard! A peine la place de se retourner dans la salle de bain (d'eau) la porte fermée.
Malgré mes yeux fatigués, je décide d'aller faire un tour en ville. Je vais dans un café du centre, le plus sympa comme me conseille le réceptionniste de l'hôtel.
Je marche 15 minutes avant d'arriver sur place. Je m'installe en terrasse, à côté d'un couple. J'ai besoin d'air après cette journée passée à l'intérieur.
En face de moi, une rue sur laquelle roulent des véhicules phares allumés. Ils bifurquent juste avant le café. Drôle d'impression de les voir arriver en face de moi.
Je commence à avoir froid. Je rentre.
Dans ma chambre, une seule couverture sur mon petit lit une place. Je me dis que je vais avoir froid. Je prends mon manteau avant de m'endormir.
Réveillée tôt par les mouettes, 6 heures.
Le MIAM que je souhaite visiter ouvre ses portes à 10h. Je n'ai pas envie d'attendre.
Petit déjeuner.
Soleil. Je décide d'aller marcher sur la plage. Quinze minutes en voiture.
Je range mes affaires et règle l'hôtel. Cher pour le service. Pourquoi n'ai-je pas pensé à une chambre d'hôte?
Vroom, Je trouve la plage. Je me stationne à côté d'une voiture mal garée. En descendant j'aperçois un homme en train de dormir à l'avant sur le siège du conducteur. Il est face à la mer.
Une envie de plage, d'horizon bleu? Et si j'allais à la mer ce soir? Je me souviens quand j'étais étudiante et que je partais comme ça sur un coup de tête, vers la mer.
Je vais goûter l'eau. Froid. Je marche. Je m'enfonce dans le sable. Des coquillages, j'hésite. J'en ramène pour mes enfants.
A cette heure ci du matin, il y a sur la plage des coureurs et des propriétaires de chiens. Et moi.
Trentes minutes suffisent pour remplir mes poches de coquillages, mes chaussures de sable.
Voiture, vider chaussures, lunettes de soleil, musique classique, je pars, je rentre chez moi.
Lâcher prise c'est ne rien prévoir et laisser venir